/ L'activisme des marques n'a rien de nouveau.

L’importance d’avoir un objectif clair a été largement discutée depuis des décennies. Cette intention première s’accompagne de la nécessité de définir les causes qu’une marque souhaite soutenir, répondant ainsi aux exigences d’un public qui a soif de valeurs plus humaines et cohérentes. Aujourd’hui, les marques ne doivent pas se contenter de faire du profit : on attend d’elles qu’elles contribuent à la construction d’une société meilleure. La réconciliation du sens et de la performance est clé. #EmpreinteUtile

La pandémie incontrôlée, la polarisation de la société, la présence plus forte des réseaux sociaux et le développement de la “cancel culture” ont stimulé le jeu. Ce qui était auparavant une opportunité est aujourd’hui une exigence, voire une nécessité pour la survie. Les marques doivent construire un territoire d’impact positif ; la simple position de commercialisation de biens et de services, associée à la neutralité vis-à-vis de questions pertinentes telles que le racisme, le genre, le féminisme et l’environnement, n’est plus une offre suffisamment forte. Ne pas prendre position peut donner l’impression d’un consentement, tandis qu’exprimer une opinion peut être perçu comme de l’hypocrisie -si le discours n’est pas suivi d’actions concrètes, alignées sur l’ADN de la marque-, ce qui diminue la valeur de la marque.

marques activisme

Les marques doivent donc prendre une position claire et s’engager réellement en faveur d’une ou plusieurs causes pour rester compétitives. Clamer ne suffit plus, cela doit s’accompagner de preuves tangibles et d’actions concrètes. Le défi à relever est de savoir comment l’aborder de manière constructive, en restant fidèle aux valeurs de la marque et sans paraître égocentrique, tout en veillant à minimiser les risques de boycott dans un environnement de plus en plus exigeant où un faux pas peut être fatal.

En gardant à l’esprit ce cadre stimulant et intriguant, nous proposons quelques réflexions pour aider les marques à comprendre les différents types et niveaux possibles d’activisme, les risques et les avantages de la prise de parole. Des voies qui, lorsqu’elles sont suivies avec sincérité et transparence, peuvent conduire à un engagement réel et durable.

/ Différents types et profils d'activisme de marque

Nous le savons tous, il n’y a pas une seule façon de s’engager, et il n’y a pas de bonne ou de mauvaise. Nous proposons ci-dessous une “classification des profils d’activisme” basée sur l’ADN de la marque et la relation qu’elle entend entretenir avec ses parties prenantes, plutôt que sur la taille ou la catégorie de l’entreprise.

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Superactivistes

Les marques qui sont des activistes depuis leur fondation, profondément engagées dans des causes liées aux valeurs fondamentales de la marque, et soutenues par les partenaires fondateurs ou les PDG eux-mêmes. Elles sont convaincues que l’action est plus éloquente que les mots, et descendent dans la rue avec leur public pour se faire entendre et obtenir un changement social réel. Elles créent un lien émotionnel fort avec leurs communautés, à tel point que celles-ci deviennent généralement des ambassadeurs de la marque.

  • L’exemple le plus connu et le plus réussi est sans doute celui de Patagonia, la marque de vêtements de plein air engagée dans des causes environnementales, dont la publicité “n’achetez pas cette veste”, qui encourage les consommateurs à reconsidérer leurs achats impulsifs, est devenue un sujet de discussion.

  • En France, la marque de baskets Veja est engagée depuis sa création pour ledéveloppement durable. Le dernier projet de la marque française vise à nettoyer, réparer, recycler les paires de baskets usées et ce, toutes marques confondues !

Briseurs de paradigmes

Marques innovantes, pionnières dans leurs activités respectives depuis leur création. Leurs propres produits ou services de base sont leurs emblèmes, car leur proposition consiste à changer les habitudes et à briser le statu quo d’une catégorie. Elles tissent généralement un lien émotionnel avec leur clientèle, en répondant à des besoins jusque-là insatisfaits.

  • Impossible Burger et Beyond sont des exemples de ce profil. Pionniers de l’industrie de la viande végétale, leur mission est de réduire l’impact environnemental négatif de la viande de bœuf.
  • Autre exemple, la marque de maquillage Fenty Beauty de Rihanna, qui a lancé 50 teintes de fond de teint sur un marché encore exclusif.
  • En France, .nod une marque du groupe Biofuture résolument engagé dans l’agro-alimentaire, propose de remettre du bon sens dans nos assiettes face à une industrie agro-alimentaire qui marche sur la tête, aux pesticides, aux additifs, à la malbouffe.

Audacieux

Les marques qui ne sont pas aussi ouvertement et constamment engagées que les Superactivistes, mais qui défendent néanmoins leurs valeurs et leurs causes de manière cohérente. Elles mènent des actions engageantes et sont agiles en prenant position sur des questions d’actualité en lien avec leurs valeurs, en rejoignant la conversation et en encourageant le débat, même si tout le monde n’est pas d’accord.

  • Starbucks, aux États-Unis, s’est immiscé dans les questions de justice sociale, suscitant des réactions positives, mais aussi des critiques. La marque a interdit les armes à feu dans ses magasins après une fusillade de masse, a soutenu le mariage homosexuel et a encouragé la discussion sur le racisme (ce dernier point a provoqué des réactions négatives).
  • Nike a provoqué un énorme tollé en s’associant au militant américain des droits civiques et quaterback Colin Kaepernick, et en lançant la publicité “Just don’t do it”, qui demande aux gens de ne pas tourner le dos au racisme existant. La marque, qui a déjà de nombreux engagements pour lutter contre le racisme, a reçu beaucoup d’éloges, mais s’attendait aussi à perdre le soutien des Américains plus conservateurs – ce qui s’est effectivement produit.
  • En réaction à la fermeture des frontières des États-Unis aux ressortissants de sept pays musulmans, Airbnb a lancé la campagne « We Accept ». Alors qu’à l’écran se succèdent des visages en gros plan de toutes les origines, une voix off explique : « Nous croyons que peu importe qui vous êtes, d’où vous venez, qui vous aimez ou pour qui vous priez, tout le monde a sa place. Plus l’on accepte, plus le monde est beau. Nous acceptons. »

Responsable

Les entreprises qui prennent des mesures au profit de causes (fondations, programmes de responsabilité sociale, dons), généralement signées par la marque principale. L’activisme de la marque n’est pas évident sur les canaux de communication de ses piliers ou de ses sous-marques. Il s’agit d’un engagement plus traditionnel -et discret- qui ne génère pas de conversation ou de controverse -mais qui reste stimulant, principalement auprès des consommateurs. Outre les actions qu’elles mènent, ces entreprises sont conscientes que leur portefeuille de produits doit être aligné sur les exigences de durabilité et les besoins latents pour promouvoir un changement réel – tant sur la société que sur la planète.

  • Ici, trois géants méritent d’être mentionnés : Nestlé, avec le Necafé Plan, qui garantit une production de cacao équitable, offrant des conditions de travail décentes aux familles des agriculteurs ; Kimberly-Clark, avec son objectif ambitieux de réduire l’empreinte carbone de ses activités de 50 % d’ici 2030 et Braskem, avec la marque I’m green™, qui renforce l’engagement de l’entreprise en faveur de l’économie circulaire.

Fabiana Quiroga, directrice de l’économie circulaire en Amérique Latine chez Braskem, explique que la demande de solutions durables a augmenté de manière significative dans pratiquement tous les secteurs de l’économie, notamment après que les propriétaires de grandes marques ont pris des engagements volontaires pour utiliser des matières premières biosourcées ou recyclées. “Nous nous sommes associés à de grands clients pour développer des solutions de déchets plastiques post-consommation qui ferment le cycle des produits existants. L’élargissement du portefeuille I’m green™ aidera nos partenaires à identifier facilement les produits qui contribuent à l’économie circulaire et aux solutions durables”, a-t-elle déclaré.

/ Avantages et inconvénients de l'activisme de marque

Alors, quand vaut-il la peine de s’engager et de faire de la politique autour d’une cause ou d’un problème actuel ? Pour Carolina Barruffini, directrice de CBA B+G Branding, les marques doivent être plus audacieuses : “Il ne fait aucun doute que l’engagement des marques dans des causes pertinentes comporte certains risques. Cependant, de nombreux exemples réels nous ont montré qu’il vaut mieux agir que ne pas prendre position, même si l’impact est faible – à condition que l’action soit motivée par la sincérité et la transparence.”

Nous avons listé ci-dessous les avantages et les inconvénients que chaque marque doit prendre en compte avant de prendre position.

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/ Meilleures pratiques pour un impact positif, réel et durable

Mais alors, comment faire de l’activisme de marque un engagement sur le long terme, authentique et à risque minimal ? Nous vous proposons 8 étapes pour y parvenir. Il s’agit d’un long voyage, mais il peut certainement vous mettre sur la bonne voie pour rester pertinent à l’avenir.

Les 8 étapes pour obtenir un impact positif sont les suivantes :

     1 – Définir un positionnement de marque clair et puissant

Quelle est la raison d’être de la marque, ses convictions ? Quel est l’ADN de la marque, sa personnalité, son public cible ? Chez CBA, nous avons la conviction que les marques performantes de demain, sont celles qui auront du sens. Celles qui placeront l’Humain au cœur de leur raison d’être et qui incarneront une cause, qui agiront en laissant une trace mémorable. C’est pourquoi, nous avons développé l’Empreinte Utile, une méthodologie unique pour vous aider à réconcilier sens et performance.

     2 – Choisissez vos batailles

En vous basant sur les valeurs fondamentales de la marque – et en vous alignant sur celles-ci – identifiez les causes que la marque a la crédibilité de soutenir. Pour cela, nous avons identifié 5 piliers d’utilité, à la fondation de notre méthodologie, l’Empreinte Utile :

  • Société
  • Environnement
  • Bien-être
  • Accessibilité
  • Empowerment

     3 – Définir les parties prenantes

Outre le public cible et les consommateurs de la marque, sur qui d’autre la marque a-t-elle un impact, directement ou indirectement, en externe ou en interne ? Les parties prenantes comprennent les employés et leur famille, le conseil d’administration et les investisseurs, les influenceurs, les médias spécialisés, le gouvernement et les agents sociaux.

     4 – Examinez les antécédents de la marque (et son actualité)

Bien que l’objectif de la marque ait pu évoluer au fil des ans, le passé de la marque ne peut être ignoré. Il est important de revenir sur les actions, déclarations et campagnes précédentes pour évaluer la crédibilité de l’engagement sur un sujet. Et, parfois, faire un mea culpa (Skol a fait cela en 2017, qui s’en souvient ?). Il faut également tenir compte de la réputation ; si elle est fragile, mettre en avant votre marque n’est peut-être pas la meilleure solution.

     5 – Définir le profil d’activisme de la marque

Parmi les différents profils – superactivistes, briseur de paradigmes, audacieux, responsable – lequel est le plus logique pour votre marque aujourd’hui et auquel elle aspire pour l’avenir

     6 – Identifier les risques potentiels

Plus la marque est renommée, plus il est important d’évaluer les risques et les avantages d’une prise de position – ou d’une neutralité.

     7 – Joignez le geste à la parole

Les promesses, les grands discours ou les campagnes féroces ne suffisent pas à garantir la survie d’une marque sans actions significatives et réelles pour les soutenir. Les consommateurs attendent de la marque (de l’entreprise) qu’elle s’engage de manière réaliste et tangible, et si elle ne le fait pas, ils le demanderont.

     8 – Écoutez les retours

Les réactions des parties prenantes méritent de l’attention. La marque doit apprendre de ses erreurs et de ses succès et agir rapidement. Le suivi des “promesses par rapport aux réalisations” de la marque peut être décisif pour la santé et la réputation de la marque.

Vous pouvez toujours nous contacter si vous voulez discuter des défis et des opportunités pour votre marque.

Le contenu de cet article a bénéficié de la contribution de : Carmen Beer, Ana Cerqueira, Giuliana Sanchez, Thaísa Miyahara, Carolina Barrufini, Ana Biselli, Renato Storni, José F. Ramirez, Fabiana Quiroga, Josy Lamenza, Daniela Irrazabal et Luis Bartolomei, de CBA B+G

/ l'offre de " viande végétale " est en plein essor

En réponse à une demande croissante pour des produits sans viande, l’offre de “viande” végétale est en plein essor – des burgers végétariens qui reprennent la texture, le goût et les avantages nutritionnels de la viande rouge, sans aucun ingrédient d’origine animale. Depuis le lancement de l’Impossible Burger aux États-Unis en 2016, de nombreuses entreprises à travers le monde ont suivi le mouvement. En France, la viande végétale trouve progressivement sa place dans les rayons des surfaces alimentaires. Le marché du traiteur végétal en grande et moyenne surface était évalué à 114 millions d’euros à juin 2021 par Kantar, en hausse de 19,8 %.

 La promesse est audacieuse, suscitant la curiosité de tous. Mais comment obtient-on ce résultat si surprenant, et qu’est-ce que cela nous apprend sur le produit ? Cette innovation est-elle vraiment la réponse à une consommation plus responsable, comme on nous l’a dit ?

/ Une imitation parfaite... de la viande industrielle.

Les techniques et les recettes varient, mais une chose est sûre : pour pouvoir reproduire le goût et la texture de la viande en utilisant exclusivement des légumes, il faut une manipulation et une transformation poussées des ingrédients. Ils peuvent être dénués de toute trace de viande. Pourtant, ils ne sont pas naturels.

Aux États-Unis, le pionnier Impossible Burger est à ce jour considéré comme la meilleure “viande” végétale, grâce à son “ingrédient secret” breveté – l’hème. Cette molécule, que l’on ne trouve que chez les animaux, est responsable de la succulence typique de la viande. Grâce au génie génétique, ils ont pu isoler et reproduire la molécule en laboratoire, puis l’injecter dans leurs hamburgers.

C’est pourquoi le résultat est si bon. Aucun autre concurrent ne possède cet ingrédient “hème”, mais ils ont pourtant réussi à créer de très bons burgers en utilisant d’autres astuces, comme la betterave rouge pour se rapprocher de l’aspect rouge et juteux du sang. Sur chacune des différentes recettes, la source de protéines varie généralement entre le soja et les pois, et la graisse provient de la noix de coco ou du canola.

viande végétale

A ces principaux ingrédients, beaucoup d’autres sont ajoutés. La liste des ingrédients de ce type de produits hautement transformés est généralement longue, car ils ont été extraits, isolés, manipulés et réarrangés pour constituer le produit final. Par conséquent, la fausse viande peut simuler un hamburger et d’autres aliments transformés, mais est loin d’être de la “vraie” viande.

/ Les marques de produits végétaux appuient l'effet de surprise sur l'idée d'une consommation plus responsable.

Future, Incredible, Rebel Whopper, Impossible, Beyond – les noms choisis par les marques sont un pari évident sur la fascination exercée par l’innovation. Mais après la première bouchée, la surprise s’estompe et les consommateurs sont en quête de bénéfices plus importants. On observe que la plupart des marques vendent l’idée d’une consommation “meilleure” pour les individus ou pour la planète.

Impossible soutient fièrement qu’avec la consommation de ce type de produit, nous, en tant qu’êtres humains, faisons un pas vers un avenir meilleur. En utilisant l’image d’un astronaute, la marque implique que l’impossible, une chose de science-fiction, est désormais réel. “Sauvez le monde, mangez un burger”, l’un des slogans utilisés, pointe vers une consommation responsable grâce à la technologie créée.

En avril 2019, c’est Nestlé qui se lançait à son tour en présentant son « Incroyable Burger », à base de protéines de soja, dans huit pays européens sous la marque Garden Gourmet. En grande distribution, c’est le groupe Casino qui a été le premier, en janvier 2020, à ouvrir les portes de ses différentes enseignes à la marque américaine, Beyond Meat.

Beyond se définit comme “l’avenir des protéines”, un message qui associe la consommation responsable à l’épanouissement personnel, comme si devenir végétarien faisait de vous une meilleure personne.

Mais c’est Burger King qui a fait le plus de bruit ces dernières semaines au sujet de son Rebel Whopper “100% végétal”, disponible uniquement à São Paulo pour le moment. Dans la publicité, des jeunes gens savourent le Whopper en imaginant qu’il est le même que d’habitude, puis ils découvrent qu’en fait ce n’est pas le cas. Il s’agit d’un défi personnel et d’un coup de pouce pour les végétariens.

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Aucune des marques ne déclare explicitement qu’elle est saine, mais beaucoup flirtent avec cette idée à travers l’identité visuelle, dans des messages tels que “100% végétal” et “à base de plantes”, et en utilisant des images de feuilles et de labels verts. Qui n’associe pas les légumes et les plantes à une bonne santé ? Toutes les marques profitent de la bonne réputation que le véganisme a gagné ces derniers temps, étant considéré comme un synonyme de mode de vie sain, avec plusieurs documentaires sur Netflix reprenant cette idée.

Cependant, derrière la communication de la marque, dans quelle mesure ces produits à base de plantes sont-ils réellement responsables et sains ?

/ Pas si bon pour moi, pas si bon pour la planète

Comme nous l’avons vu, Impossible présente cette technologie comme une formidable solution d’avenir. En effet, nous ne faisons que commencer à voir ce type de produit. Aux États-Unis, Just a lancé des œufs brouillés végétaliens qui ressemblent et ont le même goût que les originaux, et investit dans la viande végétarienne de haute qualité. Des millions sont investis, des start-ups fleurissent, de grandes entreprises entrent en jeu. Mais est-ce vraiment la solution idéale pour notre planète ? Nous savons déjà qu’il est crucial de manger moins de viande. Mais ces produits à base de plantes qui tentent de reproduire l’expérience que seuls les produits carnés procurent posent plusieurs dilemmes éthiques, car certains y voient une incitation à passer de la vraie nourriture à la nourriture transformée et artificielle.

Paola Carosella et Rita Lobo, chefs basées au Brésil, ont fait des déclarations fortes sur les réseaux sociaux, soutenant l’idée que “si vous êtes végétalien, vous devriez manger de vrais légumes au lieu d’essayer de reproduire quelque chose qui n’existe pas”. Si nous suivons ce raisonnement, les produits à base de plantes sont un moyen trouvé par l’industrie pour encourager l’achat continu d’aliments industrialisés semi-préparés coûteux, en s’éloignant de la vraie nourriture. Bien sûr, c’est une option végétalienne, mais une option transformée, au lieu d’une chance d’apprendre aux gens à se libérer des produits industrialisés, d’apprendre à cuisiner, de prendre le contrôle de leur propre alimentation.

Les allégations mettant en avant les protéines et leurs qualités nutritives sont une solution au dilemme auquel sont confrontés de nombreux aspirants végétariens, qui craignent de ne pas consommer suffisamment de protéines. Mais la source de la protéine n’est pas toujours clairement indiquée, elle est produite essentiellement à partir du soja et de blé, qui représentent plus des deux tiers de ses ingrédients.

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Un avenir plus durable passe non seulement par la réduction de la consommation de viande, mais aussi par des enjeux plus larges, tels que l’éducation de la population à une alimentation consciente, permettant aux gens de cuisiner des repas simples sans avoir à compter sur des aliments impossibles à reproduire à la maison.

/ Les marques de viande végétale doivent être responsables et transparentes

La capacité humaine à réaliser l’impossible est le fait le plus étonnant de ces nouveaux produits de “viande” végétariens. Je suggère de les essayer, comme alternative aux produits sans viande.

Cependant, imaginer que c’est ce que l’avenir nous réserve est plus effrayant que positif. La consommation de ce type d’aliments, comme tout produit alimentaire ultra-transformé, doit être prudente. Lorsqu’on éduque les gens à manger moins de viande, il faut faire un effort conjoint de sensibilisation à l’alimentation et à la cuisine. Pour cette raison, les marques devraient être très transparentes et prudentes avant de prétendre que ces produits sont sains ou durables simplement parce qu’ils sont végétaliens.

– Carmen Beer, Senior Strategist chez CBA B+G

Le mot échec est peut-être trop directement lié à un manque de succès. Par définition, c’est exactement ce que cela signifie, mais doit-il se prêter à une telle finalité ? Pour certains pionniers de l’industrie, cela n’est pas forcément le cas. Les leaders des industries créatives et innovantes considèrent l’échec comme un élément essentiel du processus de création. Cependant, de nombreuses personnes continuent à avoir peur de l’échec ; ils adhèrent à cette vieille devise « L’échec n’est pas une option ».

La vérité est telle que les petits échecs ne sont pas seulement devenus une option, mais souvent l’impulsion qui libère une pensée extraordinaire, des approches non-conventionnelles, et plus fréquemment des réussites. La peur de l’échec est ce qui nous enferme, nous faisant remettre en question les idées originales.

Dans le monde du design, succomber à cette peur produit le prévisible et nous donne la permission de recycler de vieilles idées ou d’emprunter celles des autres. C’est ce qui permet, voir encourage la rigidité et les approches conservatrices. Craindre l’échec tout au long du processus de créativité, c’est éviter d’être aventureux pour créer quelque chose de véritablement unique. Et dans l’environnement ultra-compétitif et sursaturé d’aujourd’hui, ceci est l’échec ultime.

droit à l'échec

Les agences comme les entreprises doivent être conditionnées pour travailler en petites itérations – à évaluer pourquoi une idée ne fonctionne pas et à pivoter pour voir où la prochaine nous emmènera. Nous devons favoriser un environnement propice à l’échec pour qu’une mentalité plus intrépide prenne racine. Nous devons changer notre façon de penser pour voir les petits échecs comme des portes ouvertes, et non fermées. Après tout, c’est parfois en ayant tort que l’on parvient à avoir raison.

Pensez-y. Si vous aviez une licence pour échouer, ne vous sentiriez vous pas libre d’expérimenter de nouvelles méthodes, stratégies et processus ? Ne vous sentiriez-vous pas encouragé à explorer des directions inconnues ? Le processus créatif ne serait-il pas plus productif, plus collaboratif, plus exploratoire ?

Bien sûr, l’échec n’est pas une mission, un but ou une valeur, mais l’accepter de temps en temps peut construire une culture de confiance, et atteindre de meilleurs résultats. Aujourd’hui, les organisations axées sur la coopération ne recherchent pas de boucs-émissaires ou de justice quand quelque chose échoue, mais cherchent à apprendre de leurs « erreurs » et à partager le risque. Ces zones de réflexion sûres sont celles qui mettent en œuvre la nouveauté et finissent par réussir. Échouer après avoir investi une tonne de temps et de ressources est ce qui fait tomber des têtes. 

droit erreur

J’aime mettre en pratique ce que je prêche, c’est pourquoi j’ai toujours encouragé les membres de notre équipe à être audacieux, essayer de nouvelles approches et différentes façons de travailler.

Chez CBA, nous aimons essayer et tester de nouvelles pratiques expérimentales en tant que Produit Minimal Viable, en partenariat avec des clients volontaires. Lorsque nous en appliquons un à un projet, nous faisons preuve d’une transparence totale quant à sa nature prototypique. Nous avons également pleinement adopté la méthodologie du Design Sprint, développée par Jake Knapp, ancien design partenaire chez Google Venture. Il a présenté cette approche novatrice dans le NY Times Bestseller « SPRINT ». J’ai eu la chance, aux côtés des membres de mon équipe, d’être formé par Jake à l’animation de sprints de conception.

Ce qui est génial avec SPRINT, c’est qu’après une courte période, vous êtes capables de tester vos idées devant les consommateurs. Même s’ils ne prennent pas à l’idée, c’est toujours un apprentissage utile. Vous pouvez soit modifier l’idée et réessayer, soit l’abandonner et passer à autre chose. Quoi qu’il en soit, vous n’avez pas passer cinq mois à rechercher la perfection, juste pour être rejeté par les tests Quant.

Si vous voulez en savoir plus sur comment nous gérons Design Sprint et comment nous l’avons adapté à un projet de branding plus traditionnel pour agir plus rapidement en « SPRINT MODE », vous pouvez trouver plus d’informations iciJ’aimerais vous laisser avec une citation personnelle préférée du célèbre entraîneur de football, Paul Beard Bryant » :

Lorsque vous faites une erreur, il n’y a que trois choses à faire : l’admettre, en tirer une leçon et ne pas la répéter.

Jean-Marc Rinaldi est CEO et Fondateur chez CBA USA

Laurence Bethines, Brand Strategist à CBA Design, signe une tribune pleine de sens sur le vrac, dans le numéro du 1er octobre de CB News. Un sujet au coeur de l’actualité, et dont l’importance est d’autant plus démontrée car évoquée dans la loi Climat et Résilience.

Laurence analyse dans cette tribune l’utilité du vrac mais aussi ses complexités et son lot de points d’interrogations qui l’accompagnent. En effet, le vrac est avant tout un signe de progrès, et est également un signe de transformation dans notre quotidien. Le quotidien des consommateurs mais aussi des marketeurs. 

/ Le vrac

Assurément écologique, le vrac demande des changements tant pour les industriels que les consommateurs.

Loin d’être un retour en arrière, le vrac est avant tout l’opportunité de retrouver du bon sens et d’agir pour le futur. Pour une majorité de Français, le vrac permet de réduire le gaspillage alimentaire en n’achetant que la juste quantité tout en éliminant les emballages. Il permet également d’explorer de nouveaux horizons culinaires et gustatifs.

Avec une approche de prix inférieurs en moyenne de 6% à leur équivalent sous plastique, le vrac permet de rendre accessible au plus grand nombre des produits basiques ou plus valorisés. Il n’est donc pas étonnant que la croissance du vrac se soit maintenue à plus de 40% l’année dernière.

Le vrac en chiffres

Coup d’accélérateur ce 24 août, avec la publication au JO de l’article 23 de la loi Climat et Résilience avec notamment l’obligation chiffrée pour les commerces de plus de 400 m2 de développer tous les rayons vrac d’ici à 2030, l’engagement des pouvoirs publics à encourager la vente en vrac et l’interdiction en janvier 2025 des emballages en matériaux non recyclables.

/ Le vrac nécessite un marketing adapté

Toutefois, nous noterons une meilleure communication à date sur l’origine et la traçabilité grâce à des dimensions légales renforcées. Reste encore un peu de chemin à parcourir pour rassurer les « consomm’acteurs » sur l’hygiène et la durée de conservation. Deux grands absents des étiquettes du vrac. Mais, ne nous méprenons pas, il n’y a pas que les grands acteurs de l’alimentaire qui vont devoir bouleverser leurs habitudes : les consommateurs aussi.

Les marques et entreprises vont devoir repenser leur business model. Le design va devoir être repensé, les identités revues, les concepts retail retravaillées, etc. 

– Laurence Bethines, Brand Strategist chez CBA Design Paris

Pour CB News

Dans le numéro précédent, nous avions approfondie l’idée d’empathie, et nous sommes demandé de quelle façon celle-ci pouvait permettre aux entreprises de comprendre leur cible et de déceler des insights percutants, proches de la réalité. Entre storytelling, conversation directe ou expérience immersive…  grands nombres d’outils permettent aux marques de s’ancrer un peu plus dans la vie des consommateurs de manière naturelle. Chez CBA, nous sommes convaincues que la technologie est aujourd’hui un des outils les plus performants pour comprendre davantage les usages dans le quotidien de chacun.  

/ S'immerger dans l'univers de quelqu’un d’autre grâce à la Réalité Virtuelle (VR)

La Réalité Virtuelle est une technologie qui utilise un casque pour placer le spectateur dans un environnement 100% virtuel avec une vue à 360°, offrant ainsi une immersion plus intime et active. Pour certaines personnes, la technologie est sans aucun doute le meilleur outil pour se mettre dans la peau de quelqu’un d’autre. Cette technologie a notamment été utilisée dans des jeux, la science et les arts, pour recréer la façon dont les personnes atteintes d’autisme perçoivent le monde, ou comme une invitation à réfléchir aux effets du réchauffement climatique 

Chez CBA B+G, les équipes ont conçu pour Nestlé un projet de Réalité Virtuelle – Consumer Connections– pour s’immerger dans la vie des consommateurs cibles de 3 grandes marques de l’entreprise. L’une des attentes de ce projet était de pouvoir donner à tous les membres de l’entreprises –quel que soit le département ou la position– la possibilité de connaître la vie quotidienne de personnes issues de réalités différentes, de mondes différents tout simplement. 

À titre d’exemple, l’outil a permis de suivre une journée typique de la vie de Luiza, une adolescente habitant à São Paulo qui adore les KitKat et le skate board. Selon Cibele Rodriguese, Research Manager chez CBA B+G, “le projet a été très enrichissant et réjouissant. Il a rafraîchi l’objectif en mettant tout le monde sur la même longueur d’onde. Plus encore, nous avons échappé au traditionnel reporting en s’immergeant dans un parcours plus humain. A la fin de la journée, les chiffres avaient plus de sens, permettant aux dirigeants de prendre des décisions plus affirmées, et surtout au plus proches des besoins des consommateurs. » 

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Ce projet d’immersion utilisant la Réalité Virtuelle était l’une des expériences la plus incroyable que nous ayons vécues, nous nous sommes tout de suite demander « pourquoi n’avions-nous jamais pensé à ça avant ? ». La possibilité de suivre un moment de vie des consommateurs est la cerise sur le gâteau pour tout professionnel du marketing. L’approche était fondamentale pour nous faire comprendre les meilleurs moments et les meilleures façons de se reconnecter avec notre cible.

/ Joindre le virtuel au réel, en utilisant la Réalité Augmentée (AR)

La Réalité Augmentée prend de plus en plus de place dans nos vies. Cette technologie rend possible l’association d’éléments du monde virtuel à ceux du monde réel, avec l’avantage d’être beaucoup plus accessible, puisqu’elle ne nécessite plus de casque et peut désormais être facilement développer sur une application mobile. Elle a été largement utilisée, tant par les jeux video (qui se souvient de la Pokémon Go Fever ?), que par les marques qui proposent d’essayer certains produits sans avoir besoin de sortir de chez soi. C’est le cas d’Ikea, qui simule ce que pourrait donner un canapé sur lequel vous avez flashé dans votre salon ; ou de L’Oréal, qui vous offre la possibilité d’essayer virtuellement différentes couleurs de rouge à lèvre pour vous aider à faire votre choix.      

Mais comment la R&D utilise-t-elle la Réalité Augmentée ? Nos équipes au Brésil ont récemment développé, avec la collaboration de l’un de leur partenaire, une application qui utilise la Réalité Augmentée de manière disruptive, pour réaliser une enquête sur les tampons absorbants. Les consommateurs ont pu essayer différentes tailles et formes de nouveaux produits par la simulation d’une utilisation réelle en les projetant dans leur culotte ou leur bikini.

Pour Alex Espinosa « la technologie permet aux prototypes et aux produits d’atteindre des millions de foyers sans qu’il ne soit nécessaire de les produire physiquement. Ces tests en temps réel aboutissent à des produits mieux adaptés au consommateur cible. C’est le moyen le plus rapide et le plus efficace de valider notre MVP (Minimum Viable Product) auprès des consommateurs et de trouver la valeur ajoutée et les améliorations envisageables en quelques minutes ».  

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Qu’est-ce que nous réserve l’avenir ?

Nous pouvons largement supposer que la Réalité Augmentée continuera à évoluer et à s’améliorer pour atteindre des résultats plus qu’étonnants. Il faut donc compter sur l’utilisation de la Réalité Augmentée et des autres formats hybrides qui explorent le meilleur de la technologie pour projeter la réalité telle qu’elle est perçue par les autres, sans pour autant négliger le contact humain. En définitif, le digital et les réalités analogues sont complémentaires pour saisir des insights de manière plus sensible, et donc plus percutante.   

Pour approfondir la question de l’empathie et s’initier aux outils qui l’accompagnent, nous vous recommandons le TED Talk du philosophe australien Roman Krznaric sur la façon de lancer une révolution de l’empathie, ainsi que le magnifique court-métrage documentaire immersif du New Yorker sur les camps de détention en Chine. Et dernier conseil, si vous ne disposez pas encore d’un casque ou d’un carton VR, cela vaut la peine de s’en munir et de commencer à jouer avec ces nouvelles possibilités.  

Cet article a pu voir le jour grâce à la contribution de : Carmen Beer, Ana Cerqueira, Giuliana Sanchez, Thaísa Miyahara, Ana Paula Moreno, Alex Espinosa, Cibele Rodrigues, Demer Santos, Mônica Fernandes, Josy Lamenza, Daniela Irrazabal, Rosario Maglione, Renato Storni and Luis Bartolomei de CBA B+G

Avec l’avènement du digital, et plus spécifiquement des réseaux sociaux, une multitude de solutions et d’outils ont émergé, permettant aux marques de s’ancrer davantage dans le quotidien des consommateurs. Ceux qui réussissent à s’y intégrer de façon naturelle offrent des insights précieux sur leurs usages et modes de consommation, transformant ainsi la façon dont ils sont perçus par les marques.  

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Dans le quotidien des grandes entreprises, des agences ou des sociétés de conseil, il est facile d’oublier la réalité du consommateur cible. Bien que les consommateurs soient au cœur de tout ce qui est fait, pensé et conçu, les entreprises les connaissent souvent à travers des chiffres et des rapports, mais ne les perçoivent que très rarement en chair et en os. C’est un véritable défi que de comprendre les insights consommateurs au-delà du département CMI (Consumer & Market Insights) ; rendant ainsi plus compliquée l’implication de l’ensemble des parties prenantes dans le processus de compréhension du consommateur cible.   

Bien qu’aujourd’hui, la tendance est à la valorisation du big data et de l’intelligence artificiellenous ne pouvons pas mettre de côté l’importance de la construction de liens émotionnels et humains tout au long du processus de recherche d’innovationCes recherches et analyses sont possibles grâce à l’utilisation d’outils qui favorisent l’immersion empathique dans les vies de ces dits consommateurs.  

L'empathie pour booster la transformation

Mais qu’est-ce que l’empathie exactement ? Selon le philosophe australien Roman Krznaric, l’empathie est une façon de retrouver une humanité partagée. Selon lui, nous avons un besoin urgent de ressentir de l’empathie pour créer cette « glue sociale » qui maintient la cohésion dans notre société. D’un point de vue business, l’empathie avec les consommateurs n’est pas seulement « cool » ; nous sommes convaincus qu’elle conduit également à des résultats transformatifs, efficaces et positifs, et ce de 3 manières :  

  • L’empathie profite aux entreprises, en favorisant l’engagement interne : se mettre à la place des autres nous permet de les apprécier davantage ; puisqu’ils prennent une importance grandissante à nos yeux. Il est donc fondamental pour les différentes équipes d’une entreprise de considérer le consommateur final avec plus d’empathie. Cette approche permettra de favoriser un niveau d’engagement plus fort vis-à-vis du produit ou service en développement.  
  • L’empathie est moteur de la raison d’être : plus que jamais, nous sommes conscients que les marques doivent pouvoir construire un écosystème avec un impact positif. Une attitude empathique est un excellent moyen d’y parvenir, puisqu’elle implique de considérer les besoins et les souhaits des consommateurs, et ce, au-delà de l’offre de la marque ; l’objectif est davantage de comprendre comment favoriser le bien-être au sens large. 
  • L’empathie conduit à une innovation plus affirmée : Avec le prisme de l’empathie, les cibles sont avant tout considérées comme des personnes, et pas juste de simples consommateurs. Tout à coup, la « cible AB 18-25 » a un nom, une histoire, une vie. Ainsi, nous pouvons nous confronter à leurs besoins, priorités, et créer des produits et des services axés sur des buts concrets et réalistes.  

Comment pouvons-nous être plus empathiques envers les consommateurs ?

Le Storytelling est au cœur de tout processus empathique, et il existe d’innombrables outils, non-digitaux, hybrides ou complètement virtuels qui peuvent engager les spectateurs dans une histoirede manière simple, touchante, authentique et impactante. Voici quelques outils et exemples qui peuvent être appliqués à la société et adoptés par les marques. 

/ “Step into someone else’s shoes” … littéralement  

« Step into someone else’s shoes » : c’est l’expression anglophone que l’on peut traduire par « se mettre dans la peau de quelqu’un d’autre ». Une expression que l’Australian National Maritime Museum a décidé de prendre à la lettre avec son initiative « A mile in my shoes » (ou un mile dans mes chaussures). Ce projet invite les visiteurs à porter les chaussures appartenant à d’autres (vraies) personnes pour ensuite les écouter raconter une partie de leur histoire. A São Paulo, l’exposition “Diálogo com o Tempo” (Un dialogue avec le temps), que l’on a pu retrouver au Uniber Cultural, proposait une expérience d’immersion dans l’univers de la vieillesse, inspirée du même principe.  

CBA B+G, au Brésil, a appliqué cette idée lors d’un atelier d’innovation organisé pour Plenitude – une marque de sous-vêtements jetables, conçus pour des personnes souffrant d’incontinence. Nous avons demandé à des participants de porter les sous-vêtements pendant 3 jours, pour se « mettre dans les chaussures » des consommateurs et d’ainsi mieux comprendre leurs besoins.  

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Utiliser le produit moi-même a été révélateur. Nous nous sommes toujours concentrés sur l’absorption, mais j’ai remarqué des opportunités qui vont encore plus loin. Ces insights nous ont conduit à de nouveaux attributs innovants pour le produit, qui sont actuellement développés par notre équipe d’ingénieur. Aujourd’hui, nous sommes sur le point d’offrir un avantage supplémentaire pour mieux répondre aux besoins des consommateurs .

/ Saisir les moments de vie à travers des films, des enregistrements audios et des photographies

Les films ainsi que les photos sont des outils puissants pour provoquer de l’empathie. Cette idée a conduit l’artiste chinois Ai Wei Wei à créer le film « Human Flow » (Flux Humain) pour sensibiliser les consciences collectives à la crise des réfugiés. Les marques ont également recours à des films générant de l’empathie pour créer des campagnes impactantes. « Thank you Mom », la campagne de P&G, ayant eu le succès le plus important, est véritablement touchante parce qu’elle met efficacement les spectateurs à la place d’une mère ; l’idée étant de créer un fort sentiment d’identification.    

Chez CBA B+G, des enquêtes ethnographiques ont été menées et des journaux en ligne sur le parcours client ont été rédigés, en demandant à des consommateurs types de filmer des moments de leur vies avec la caméra de leur téléphone portable. Pour l’un des partenaires avec lesquels ils collaborent, une app d’auto-stop, ils ont utilisé la méthodologie « fear account » (le compteur de peur). Pour cela, ils sont restés en contact avec les utilisateurs de l’app via WhatsApp pendant une semaine pour qu’ils puissent leur envoyer des enregistrements audios à chaque fois qu’ils avaient peur en utilisant le service. L’idée était de comprendre ce qui se produisait et ce qu’ils ressentaient. Cette méthodologie a permis aux équipes de saisir de véritables histoires touchantes, complètement spontanées.   

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/ Associer les consommateurs aux clients, en brisant les barrières

Qui a dit que nous ne pouvions pas mélanger consommateurs et clients, spectateurs et artistes, experts et amateurs ?  Briser ces barrières est également un moyen percutant de connecter des gens et de développer de l’empathie.  

Nous introduisons ce concept au cours de nos processus, en joignant client et consommateurs pour qu’ils puissent travailler en face à face, et ce, sans miroir sans tain et sans condescendance, d’égal à égal. Aujourd’hui, nous faisons la même chose à distance. Alex Espinosa, Managing Partner et Head of Innovation chez CBA B+G, explique que l’objectif est « de créer des écosystèmes où clients, consommateur, mentors et experts peuvent co-créeent ensemble autour d’un but commun, permettant une vision multi-perspective du challenge et intégrant des expériences qui dynamisent la solution développée. » 

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D’autres outils permettent aux entreprises d’avoir une approche plus empathique avec les consommateurs et donc de construire une relation plus émotionnelle et humaine avec eux. Dans le prochain numéro dédié à l’empathie, nous vous proposerons de découvrir ensemble comment les différents outils numériques tels que la Réalité Virtuelle ou encore la Réalité Augmentée, pourrait être de véritables solutions pour comprendre au mieux les cibles et formulés des insights percutants.

Cet article a pu voir le jour grâce à la contribution de :

Carmen Beer, Ana Cerqueira, Giuliana Sanchez, Thaísa Miyahara, Ana Paula Moreno, Alex Espinosa, Cibele Rodrigues, Demer Santos, Mônica Fernandes, Josy Lamenza, Daniela Irrazabal, Rosario Maglione, Renato Storni and Luis Bartolomei. 

À l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, nous avions donné la parole aux femmes qui font vivre le design chez CBA. Aujourd’hui, nous avons souhaité aller plus loin en nous posant la question de l’influence des genres dans le design. Et oui, si le design avait un genre, quel serait-il ? Les influences féminines et masculines diffèrent-elles tant que ça ? Et quel en est l’impact final, sur la société, sur les usages ?

Depuis toujours l’homme a une place importante, voire dominante dans le monde du design, en écho de sa place dans la société. Bien que certaines artistes féminines soient sorties du lot, en proposant des créations innovantes, et ce particulièrement pour leur époque, les architectes et designers les plus connus restent pour la plupart des hommes. Ainsi, la majorité des produits et services que nous utilisons au quotidien ont été créés par ces messieurs.

 
Ayant toujours eu le monopole, on peut se demander s’ils se posent les mêmes questions que les femmes. En matière d’ergonomie, de sécurité etc. les hommes et les femmes n’ont pas la même expérience de vie, n’ont pas la même culture et, souvent, pas la même éducation, sans parler des différences biologiques.

Et si ces expériences avaient une influence sur le design final et sur la société ?

L’impact de l’influence masculine est tel que l’on trouve encore aujourd’hui des produits et services adaptés principalement au genre masculin.

À titre d’exemple, parlons voiture : même si moins concernées par les accidents de la route, les femmes auraient 47 % de risques en plus d’être grièvement blessées, 71 % de l’être légèrement et 17 % plus de risques de mourir que les hommes.**  

La raison ? Les mannequins de crash test ont pendant longtemps été établis sur des carrures masculines. De ce fait, la conception des ceintures et des airbags ne prenait pas en compte la différence de masse et de répartition musculaire entre les hommes et les femmes ; ce qui peut être fatal pour ces dernières.

L’automobile n’est pas le seul secteur où le genre a un impact sur la société. Il en va de même pour les meubles et l’architecture en général. En 1945, l’architecte Le Corbusier conceptualise le Modulor, silhouette universalisée permettant de concevoir la structure et la dimension du mobilier. Seulement cette silhouette est imaginée sur une carrure masculine d’un mètre quatre-vingt-trois, ce qui est loin des standards féminins, dont la taille moyenne équivaut à un mètre soixante.

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 Un autre exemple, plus récent : la tendance actuelle est aux écrans de smartphones supérieurs à 4 pouces, afin de profiter au maximum des contenus multimédia. Cependant, selon une étude menée par le cabinet Strategy Analytics*, les femmes elles, préfèreraient un écran plus petit, d’environ 3,5 pouces ; une logique d’ergonomie, sachant que la plupart des femmes ont des mains plus petites que les hommes.

Mais ne vous y méprenez pas, les designers n’ont pas tous imaginé des produits adaptés uniquement au genre masculin.
Pour ne citer que lui, Henry Dreyfuss, l’un des précurseurs du design inclusif, avait pour projet de placer l’utilisateur au centre de ses conceptions. “Gardons à l’esprit que cet objet auquel nous travaillons va être utilisé par les gens, individuellement ou en masse“ disait-il. Considérant qu’un projet de design doit pouvoir intégrer toutes les exigences sociales, éthiques, esthétiques et pratiques, il publie en 1955, un ouvrage intitulé « Design for people ».

 
Il ne fût pas le seul : de nombreux autres designers masculins font preuve d’innovation en matière de design. Victor Papanek, designer précurseur de l’éco-design, a consacré sa vie à la promotion d’un design responsable pour la planète et la société.  En parlant de société et d’inclusion, saviez-vous, par exemple, que certains produits de la vie de tous les jours, étaient au départ designés pour des personnes handicapées ? C’est le cas de la télécommande, une idée de Robert Adler, qui devait être destinée aux personnes alitées incapables de se déplacer pour pouvoir changer de chaîne.

Alors oui, le design peut aussi être pensé, au-delà du genre, de façon inclusive et utile.

En matière de design, comme en matière de marketing, on retrouve pour la plupart des produits, une séparation : il y a ceux destinés « aux hommes », et ceux « pour les femmes ». 

On observe la même chose avec le fameux : “rose pour les filles, bleu pour les garçons”. D’où cela vient-il ? Saviez-vous qu’il y a quelques siècles, le rose était la couleur des garçons ? En effet, depuis l’antiquité, la couleur rose était plutôt attribuée aux hommes, car elle était considérée comme une sous-couleur du rouge, qui à l’époque, symbolisait le pouvoir, l’autorité et la guerre. Le bleu lui, a pendant longtemps été la couleur que l’on attribuait aux femmes, en référence au manteau bleu de la vierge Marie : il symbolisait la pureté. 

C’est à la fin du Moyen-Âge que cette mode s’est inversée, avec la réforme protestante, le bleu est devenu symbole des dieux et de la force, et le rouge devient le symbole de l’amour et de la féminité. C’est au 18e siècle que la marquise de Pompadour, qui s’était entichée de cette couleur, l’aurait rendue à la mode dans l’habillement mais aussi en décoration, ce qui aurait rendu le rose populaire pour les femmes.

Mais finalement, cette classification des genres définit-elle vraiment le design ? Pas nécessairement.
Nous avons pu constater que les modes, les influences changent, au même rythme que la société évolue. Les influences féminines et masculines sont propres à tout un chacun, en fonction de son expérience personnelle. Il n’est plus question de séparation des genres. 

Depuis quelques temps, la mode est au « no gender », et de plus en plus de marques investissent ce créneau. Cette tendance est influencée par l’évolution des codes de la société : selon une étude publiée par l’agence de publicite Bigeye, la moitié de la génération Z et 56% des millenials pense que la valeur binaire de genre est dépassée.

En conséquence, de plus en plus de marques décident de s’aligner sur cette tendance : de nombreux jouets deviennent non genrés, avec des couleurs neutres afin de sortir de cette dichotomie restrictive. Il en va de même pour le secteur de la mode ou des cosmétiques où un certain nombre de collections se font unisexe.

Une jeunesse plus « gender neutral » et pourquoi pas plus libre, dans ses choix et ses propres influences.

Ainsi, les stéréotypes sociaux se déconstruisent un à un. L’inclusion et la compassion ne sont pas qu’une affaire de femmes, la logique et la raison ne sont pas qu’une affaire d’homme. Ce n’est pas le genre mais l’expérience et l’approche qui vont créer le design ; et ce sont surtout les gens, les personnalités, les époques, les visions et le génie de chacun qui permettent le progrès.

**Source Le Telegramme  

Depuis un an, nous nous questionnons sur le rôle des politiques dans les territoires et leur résilience. La méfiance croissante à leur encontre pourrait laisser à penser que leur impact a été minime ; et pourtant, les maires ont un niveau de confiance deux fois plus élevé que celui du gouvernement.

Un territoire résilient peut être défini comme ayant la capacité à anticiper, à réagir et à s’adapter pour se développer durablement, et ce, quelles que soient les perturbations auxquelles il doit faire face.

Les marques peuvent, elles aussi, devenir acteurs dans la résilience des territoires.

Chez CBA, nous croyons au design comme élément de transformation positive.
Depuis 2017, nous avons la conviction que les marques performantes de demain sont celles qui placeront l’Humain au cœur de leur démarche, incarneront une cause et auront du sens, pour laisser une trace mémorable au-delà de ce qu’elles vendent. Ainsi nous sommes persuadés qu’au-delà des élus locaux et des entreprises à mission, les marques peuvent, elles aussi, devenir acteurs dans la résilience des territoires.

Elles garderont toujours leur rôle économique premier : créer des emplois et avoir un impact sur le pouvoir d’achat des consommateurs. Mais elles ont la capacité d’aller plus loin que leur utilité première et d’ainsi avoir un rôle clé à jouer. Un rôle support mais aussi moteur. Pourquoi ? Car elles s’ancrent dans un principe de réalité qui les rapproche et les connecte aux citoyens. Cela leur permet d’avoir un double rôle, en miroir de la société. Outre leur valeur mercantile, elles participent au progrès par l’innovation, leur discours, la pédagogie, et donnent aux consommateurs les moyens d’agir.

Seulement, la question du pourquoi demeure.

Est-ce par opportunisme ? Altruisme ? Obligation ? Et finalement qu’en reste-t-il ? La raison d’être est-elle finalement la base de tout ? 
Il ne s’agit pas d’un énième laïus sur le sujet mais de se poser la question du rôle des marques dans la résilience des territoires. 

Certaines marques se sont transformées au rythme des consommateurs. II y a celles qui s’adaptent aux désirs des consommateurs, sans négliger la valeur émotionnelle et le plaisir. Celles qui répondent à leurs besoins d’engagement. Et enfin, celles qui tentent de combiner le tout en rendant le quotidien plus simple à vivre.

Ce sont ces marques utiles, avec une raison d’être suffisamment ancrée et incarnée qui ont un rôle à jouer dans le développement des territoires grâce à la cohérence des preuves et des actions faisant foi de leur raison d’être.

Ce sont ces marques utiles, avec une raison d'être suffisamment ancrée et incarnée qui ont un rôle à jouer dans le développement des territoires.

A titre d’exemple, Blablacar, dont la mission est statuée depuis sa création « Le bon pour tous », a su démontrer son agilité et sa contribution à la résilience des régions, grâce à la création de son application Blablahelp : un service qui connecte les voisins afin d’accompagner et de soutenir les personnes isolées. Un élan de solidarité autour d’une communauté déjà bien installée et en perpétuelle croissance, permettant à la marque d’avoir un impact non négligeable sur les territoires et une légitimité à y prendre part.

La startup Né d’une seule ferme a, elle aussi, su contribuer au progrès. La marque s’est donnée pour mission de revaloriser le métier d’agriculteur, en leur assurant une rémunération plus juste, tout en faisant la promotion des fermes grâce à la création de la première marque nationale multi-locale. Des yaourts uniques et au goût propre à chaque région.

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En somme, aux côtés des citoyens, des acteurs locaux et des gouvernements, les marques ont, elles aussi, un rôle à jouer dans la résilience des territoires et plus globalement sur leur environnement.

Il ne s’agit pas d’un simple exercice de style ou de tendance : cela implique des droits et des devoirs. Avoir un impact sur la société, et par conséquent gagner en pertinence sur des problématiques locales, nécessite une honnêteté démontrée par des actes réfléchis et cohérents. Sans cela, les actions engagées par la marque peuvent être perçues comme opportunistes, diluant ainsi son impact par manque de consistance.

Alors oui, la marque et sa raison d'être sont des éléments clés.

Ce sont des leviers d’actions dans la résilience des territoires. 

Raison d'être ?

– Julia Beynet, Directrice du Pôle Brand Identity et Digital,
et Cécile Gaspard, Directrice de Création

Chez CBA Design Paris

/ Rôle 1

Communiquer positivement dès maintenant

De plus en plus de consommateurs attendent des marques et des entreprises, une transformation positive de la société : 90 % des Français attendent des marques qu’elles témoignent d’un véritable engagement RSE (étude Denjean et Associés, mars 2019). Ils souhaitent tous un monde plus solidaire, plus durable et plus respectueux.
Dans cette morosité ambiante, les marques qui se distinguent sont celles qui répondent rapidement aux besoins des consommateurs.

A côté de l’effervescence des calendriers de l’Avent qui deviennent trop marketing et trop chers, les initiatives malines qui renouent et jouent avec une certaine idée de la tradition performent.
Connaissez-vous « The Elf on the Shelf » ? C’est l’histoire de plus de 14 millions de petits lutins du Père Noël dans le monde qui viennent partager le quotidien d’une famille à partir de novembre et qui, chaque nuit, s’envolent au Pôle Nord pour faire leurs rapports au Père Noël. Chaque matin, c’est un plaisir de trouver où se cache ce petit lutin facétieux et c’est une jolie aide pour les parents pour apporter un peu de calme ; car un enfant sage aura l’oreille attentive du Père Noël. Une tradition encore méconnue en Europe mais qui remporte un tel succès, en particulier au Canada, que Kellog’s l’a choisi pour créer sa série limitée de Noël pour renforcer son lien avec les familles.
Et vous, comment avez-vous envie de parler de Noël ?

/ rôle 2

Repenser le collectif de Noël

79% des personnes interrogées par Balsam, marque de sapins artificiels, envisagent de passer les Fêtes chez eux pour ne pas contaminer leurs proches (source : emarketing.fr). Ce changement, certes contraignant mais plus que nécessaire, amène son lot d’opportunités. Opportunité de repenser Noël pour aller vers plus de local et où l’on ouvrira sa porte à quelques voisins ou amis localement proches pour être ensemble. 

Opportunité pour les ainés d’inventer leur Noël “silver” pour qu’ils ne soient pas seuls mais qu’ils se regroupent entre amis. Opportunité de créer les Apéros de Noël, des moments de convivialité digitale plus courts mais plus visuels, et surtout plus ludiques et propice à la tendance du « finger food » ! Opportunité de se lancer dans un Noël social en livrant de bons petits plats aux personnels soignants, aux sans-abris, à ceux qui ont besoin qu’on les soutienne, qu’on leur rappelle qu’ils ne sont pas seuls. Car oui, Noël est avant tout un moment collectif et solidaire. Il n’est pas trop tard pour lancer une opération de partenariat pour soutenir une association ! Et la société Mars Wrigley l’a bien compris. Cette année, la marque s’associe à Dons Solidaires pour l’opération « Un noël magique et solidaire » pour offrir aux plus fragiles de belles fêtes de fin d’année.
Et vous, qu’allez-vous faire ?

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/ rôle 3

Privilégier le recyclage créatif

Entre chômage partiel et confinements à répétition, l’année 2020 a été compliquée pour le portefeuille de tous les Français. Les marques vont devoir en tenir compte pour ces fêtes. D’autant plus que les consommateurs sont de plus en plus convaincus que l’économie circulaire est porteuse d’une société plus vertueuse et plus durable ; en témoignent les succès grandissants des plateformes digitales de seconde main telles que Vinted, Le Bon Coin et Backmarket.
 Toutes les initiatives des marques relatives au recycling, upcycling, réduction des déchets et anti-gaspillage sont et seront perçues positivement par les consommateurs. Ainsi, dans cet esprit, pour offrir des jouets durables, la startup Petite Marelle propose des abonnements de location de jouets destinés aux enfants de 0 à 6 ans. Le principe consiste à délaisser l’achat neuf au profit de la location, tout en proposant un large choix de jouets adaptés à l’éveil et au développement cognitif des enfants. Ne pas oublier que ce sont 40 millions de jouets qui sont jetés annuellement en France, soit plus de 75 000 tonnes de déchets.

Et si finalement, 2020 était l’année qui installait l’usage plus que la propriété comme nouveau référent de bonheur ? 

/ rôle 4

Alléger le quotidien

Parce qu’on a vu la charge mentale des Français s’alourdir de façon exponentielle, parce qu’il est devenu difficile de prendre du recul, de récupérer, de s’évader ou tout simplement de lâcher prise, on rêve que les marques soulagent. Deux sujets principaux pour Noël à prendre en considération pour une marque : d’abord aider les consommateurs à faire des cadeaux plus utiles et plus responsables. On réservait les cadeaux alimentaires aux grand-mères qui avaient tout. Cette année ça devient malin et solidaire de se pencher sur les boxes qui savent mettre en relation les créateurs et producteurs locaux.

MasterBox a su réagir avec le confinement en proposant à tous de rejoindre le collectif pour se faire porte-parole de cette belle démarche, d’autant plus importante que les marchés de Noël seront pour la plupart supprimés.

Second sujet : quel repas préparer ? Toute la restauration a fait preuve d’initiatives et d’ouverture d’esprit : des palaces aux chefs à domicile, en passant par les restaurants étoilés, une nouvelle accessibilité à la gastronomie démocratise la cuisine d’excellence. Le Gabrielle MeuriceLa scèneDavid ToutainLe Septime et tant d’autres ont besoin de nous tous ! Il suffit de consulter le site du guide Michelin, ou bien la Belle Assiette ou encore Flying Chef, et bien sûr tous les restaurants proches de chez soi, pour associer plaisir et lâcher prise !

Et vous, qu’allez-vous faire à dîner pour le réveillon ? 

/ rôle 5

Surprendre !

Enfin, aimer, c’est aussi surprendre ! A Noël, tout est permis pour partager pour rire et sourire : oser être créatif ! En juillet, Burger King a pris le pari de décorer certains de ses restaurants (aux USA) aux couleurs de Noël pour apporter de la magie dans le quotidien de ses clients avec l’envie d’accélérer le passage à autre chose ! Enorme succès d’image pour la marque de fast food !

Pour surprendre, les idées sont multiples, pour ne pas dire sans fin. Et si on imaginait un Noël tropical, pour changer d’air et avoir l’impression de voyager et de s’évader ?

Enfin pour resserrer les liens, inspirez-vous d’une tradition que les smartphones ont quasiment fait disparaitre : l’envoi des cartes de Noël et de cartes de vœux. Redécouvrir ce plaisir simple de choisir la bonne carte, les quelques mots à écrire, un dessin ou une photo imprimée à envoyer ; et quand c’est utile, écologique et fun, c’est encore mieux ! Ça vous dit une carte qui fleurit ?

En somme, en cette fin d’année 2020, les marques ont encore de quoi surprendre et accompagner les consommateurs français dans leurs envies de changements positifs et durables ! Comment ? Le design via l’innovation et la réincarnation de la marque par le branding peuvent être de bons leviers pour aider les marques à être utile pour les consommateurs.

Laurence Béthines
Directice adjointe en charge du planning stratégique à CBA Paris

Avec la montée en puissance des mouvements féministes, des combats pour la parité hommes-femmes dans la société, nous nous sommes questionnés sur la place des femmes dans les entreprises en France. Bien que des actions, telle que l’index d’égalité, aient été mises en place, ces dernières ne représentent aujourd’hui (2020) que 18% des postes de direction dans notre pays*. Certes, la mixité des genres est de plus en plus acceptée, normalisée, et demandée dans différents domaines, mais les femmes se font encore trop rares dès lors qu’il est question de diriger. (Depuis qu’Isabelle Kocher a été débarquée début février de son poste de directrice générale chez Engie, il n’y a plus aucune femme à la tête d’une entreprise du CAC 40**).

Le design a longtemps été une affaire d’homme.


Les femmes ont, plus souvent que les hommes, tendance à ne pas se sentir légitimes sur certains postes à responsabilités. Le monde du design ne déroge pas à la règle. En effet, le design a longtemps été une affaire d’homme. D’ailleurs, les designers les plus reconnus ont souvent  été  des hommes ; les femmes ayant été complètement exclues jusque dans les années 30. Phénomène que l’on pourrait expliquer par le fait suivant. Les femmes ont longtemps été considérées comme de simples ménagères, incapables de comprendre le monde du business et de gérer une entreprise ou une équipe. Une autre explication pourrait être celle du “syndrome de l’imposteur”.

Cependant, il existe des exceptions ! Certaines femmes arrivent tout de même à se frayer un chemin dans cet univers longtemps dominé par les hommes. Ray Eames, Charlotte Perriand ou Florence Knoll. Ces noms ne vous disent rien ? Compréhensible. Ce sont des femmes qui, malgré leur talent et leurs compétences, sont restées dans l’ombre d’hommes. À titre d’exemple, Charles et Ray Eames ont longtemps été imaginés comme étant deux frères. Or, Ray est une femme. Et qu’en est-il des meubles designés par Charlotte Perriand qui étaient signés Le Corbusier ? Mais encore, vous connaissez surement la swooch de Nike ? L’un des symboles les plus reconnaissable au monde. Lui aussi a été crée par une femme. Et non, ce n’est pas la réalisation de l’un des co-fondateurs de la marque ! L’artiste s’appelle Carolyn Davidson ; pourtant, encore trop peu de gens connaissent son nom. Et enfin, parlons de la maison d’édition de meuble Knoll, inspirée et fondée par Florence Knoll, et non son mari. Il est important de garder en tête que dans les années 50, période où les femmes étaient sensées rester à la maison, une jeune femme telle que Knoll a pu construire ce qui est encore aujourd’hui la plus grosse maison d’édition de meuble ! Si cela a été possible, c’est que toutes les femmes peuvent le faire et surtout être légitimes à le faire.

L’histoire de ces femmes nous rappelle ô combien il est important de se battre pour ses passions. Ces pionnières du design, qui à l’époque n’ont pas été considérées à juste titre pour leur travail, font désormais partie des designers féminins les plus reconnues. 
Alors, à toutes les futures générations de créatrices, OSEZ ! 

Mais alors, au-delà de la place des femmes dans le design et ses postes à responsabilité, ces dernières influencent-elle les créations ? Peut-on, à l’œil nu, reconnaître une création féminine d’une création masculine ?

Depuis toujours, les émotions sont considérées comme un marqueur de genre. Les hommes sont dans la raison, la logique, le pragmatisme tandis que les femmes ont une approche plus sensible et de fait plus intuitive ; ce qui les rendra plus inclusives et émotionnelles dans leur approche. Néanmoins, l’un n’est pas mieux que l’autre. Ce qui rend le design aussi intéressant et puissant, c’est l’association des deux influences : de la sensibilité et du pragmatisme, de l’émotionnel et du fonctionnel, de la compassion et de la logique.  La création est donc un acte qui dépasse le genre. Quand on est designer ou créatif, il y a forcément une dimension de sensibilité plus importante, qui va au-delà du genre. Cependant, lorsque l’on se penche sur des  registres  design  plus  techniques, et  plus axés sur la performance,  il peut en effet y avoir plus d’hommes, c’est le cas pour l’architecture par exemple. On peut alors se demander si cela est lié à la création émotionnelle versus la création mécanique ?

Alors, la question pourrait être : le genre a-t-il un impact sur la perception que le designer se fait de ce qui l’entoure et de ce qui nourrit son inspiration, sur son approche finalement ? Un designer est quelqu’un qui observe le monde qui l’entoure et qui répond à des problématiques. Le monde qui nous entoure ne se présente pas de la même manière pour un homme que pour une femme, elles se saisissent donc de problématiques différentes.

Un exemple concret : à la fin des années 40, Charlotte Perriand a inventé la cuisine ouverte ; pourquoi les cuisines devraient être toujours relayées au fond de la maison, isolées ? Maison dans laquelle la femme n’aurait le droit d’apparaître qu’avec le plat fini. Avec une cuisine ouverte, elle peut cuisiner, papoter avec les amis, la famille, prendre un verre de vin, etc. Problématique purement design à laquelle un homme n’aurait peut-être pas pensé ; et c’est en ce sens que le genre a une influence. Cette influence va permettre aux femmes d’être plus à l’écoute, notamment des marques, qui sont plus collaboratives avec les consommateurs et leurs clients.

L’avenir des femmes dans le design s’annonce florissant et prometteur.

L’avenir des femmes dans le design s’annonce donc florissant et très prometteur ; même s’il sera toujours semé d’embûches. Cette notion de résilience qu’ont les femmes, ce courage et cette abnégation font que ce sont des forces à même de créer des designs plus respectueux, plus durables et plus humains. Nous avons dépassé la revendication, et arrivons dans une logique d’apaisement, et de reconnaissance des forces des femmes, sans comparaison. Un équilibre, une complémentarité. 

Les combats de nos jours vont bien au-delà de ce qu’ils étaient il y a encore quelques années, et sont non-genrés. En ce moment, la société évolue à grande vitesse sur la question des genres. La nouvelle génération s’empare de sujets avec davantage de hauteurs en axant ses combats sur l’équité et la mixité. De plus, il y a de plus en plus de mouvements collectifs, portés par des femmes, qui fleurissent, et ce dans tous les domaines. Ces collectifs vont permettre de casser ces plafonds de verre. Les femmes, au même titre que les hommes, pourront enfin montrer leurs talents et être reconnues pour cela.

Ainsi, l’influence féminine est donc présente dans l’approche et l’analyse d’une problématique. Mais à la fin, l’expression se fait de la même façon puisque tous les designers sont passionnés par leur métier et sensibles par nature.

En somme, le design est donc non-genré. 
Et, parce-que le design est un miroir de la société, et que la société est multi-genre, il doit s’adresser à toutes les cibles, et à tous les horizons.